Je pense que je viens de finir ce devoir. Mon journal d’artiste a été abandonné pendant les vacances : j’ai connu les maladies tropicales et je me récupère petit à petit. A vrai dire, je ne me sens pas en état de mener un journal d’artiste pour le reste de ma vie – les idées que j’ai posées ici m’ont beaucoup servi à m’éclairer les idées sur ce que j’allais écrire pour le séminaire… et pour l’instant je laisse aux pros ce genre d’analyses.
Et en parlant de la mienne (que je dois relire avec beaucoup d’attention) je ne suis pas sûre que j’ai fait une bonne analyse. Une vraie analyse d’un dispositif. D’abord, pour analyser une exposition d’art et tout ses éléments il faudra écrire un livre (livres écrits par d’autres, Becker et Moulin par exemple)! Un mémoire au moins ! Mon idée initiale était de faire l’analyse au pas de mon exposition (ce qui aura impliqué de rendre l’analyse pour la deuxième session), mais là je devais prendre en compte tout ce qui arrive. Je ne pouvais pas ignorer les ressources (humaines et physiques) mis en place pour cet événement. J’ai fait un graphique qui énumère tout  (surement j’avais loupé beaucoup d’éléments) de ce que intervient dans la route qui part du noyau artiste-œuvre  jusqu’à la rencontre avec le public. Finalement je me suis arrêtée  sur les rapports de forces entre l’artiste avec lui-même et les mêmes rapports entre l’artiste et le marchand. Le premier me semble essentiel parce que, en  tant qu’artiste, c’est là qui se passe le gros et l’important de la profession : la production de l’œuvre.  Je trouve que c’est très intéressant comment une personne joue avec le pouvoir et la soumission envers soi-même ! Par contre, comment analyser cela sans utiliser la psychologie ? Sans faire une étude cas ? Impossible. En tout cas pour un devoir de 10-15 pages… Puis ces mêmes rapports entre les deux acteurs principaux : l’artiste et le galeriste ou il y a toujours une constante inversion des rapports de forces (Foucault)… Ce renversement est souvent bizarre et correspondrait à la relation symbiotique de ces deux acteurs. J’ai toujours l’image des petits oiseaux ou poissons qui vivent sur des gnous ou des requins : l’un dépend de l’autre et on ne sait pas si le plus grand en taille est le plus important.
Pendant que je situais mon analyse dans ce qui est une exposition je ne pouvais pas m’empêcher de penser que mon analyse est inutile, elle a été déjà faite et j’ai beaucoup du mal à la faire concise, mais au moins c’était un point de vue de l’intérieur. Un mini compte rendu d’espionnage. Et, comme d’habitude, le journal me semble beaucoup plus intéressant que l’analyse. C’était très intéressant de le tenir aussi. 

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