Glossaire

Analyse institutionnelle


« méthode de travail  scientifique, mettant l’accent sur la description des conditions de la recherche, sur l’implication permanente et non plus mentionné ponctuellement, sur le lien entre implication et institutionnalisation et plus particulièrement sur la mise en question de l’écriture (ou tout autre forme d’exposé) des sciences de l’homme » (Lourau, p. 15). 

« Les chercheurs pratiquant l’analyse institutionnelle ou la recherche-action ont en commun de jouer un rôle de médiation entre une recherche abstraite qu’ils connaissent bien (ils sont souvent issus du monde universitaire), et les praticiens. Ce travail de médiation tente d’empêcher l’isolement du monde de la recherche par rapport au monde de la pratique."  (Barbier) 

Lourau: «Une norme universelle, ou considérée comme telle, qu’il s’agisse du mariage, de l’éducation, de la médécine, du salariat, du profit, du crédit, porte le nom d’institution » (p. 9)  Ce que me remet à ma place pas si privilégié de l’artiste. « On confond souvent particularité et singularité, et l’on oppose artificiellement le général (l’universel) et le particulier, en oubliant que cette opposition est purement abstraite, qu’elle n’existe jamais dans la pratique, mais seulement dans l’idéologie et dans la philosophie idéaliste » (p. 11). 

Aliénation

(Dictionnaire critique de la sociologie, Boudon, R., Bourricaud, F., PUF, 1982). Notion à succès et d'usage courant "on peut aisément s'en servir pour recouvrir des phénomènes que chacun peut observer (parcellisation du travail, sentiment d'impuissance de l'individu devant la complexité des systèmes sociaux, etc.". Marx l'utilise pour "décrire la déshumanisation qui résulte du développement du capitalisme" et en lien direct avec la notion de travail: "la société capitaliste aliène le travailleur du produit de son travail; elle le met en concurrence avec ceux avec qui il a pourtant des intérêts communs et, par conséquent, l'aliène de ses pairs" (p. 24)

Bureaucratie :
Larousse : n.f. 1. Pouvoir d’un appareil administratif (d’état, d’un parti, d’une entreprise, etc.). 2. Péjor. Ensemble des fonctionnaires, des bureaucrates, envisagé dans sa puissance abusive, routinière.
http://www.cnrtl.fr/definition/bureaucratie: A.− Péj. Puissance excessive, pesante et routinière, de l'administration ; méton. Administration toute puissante ; B.− Vie, condition, occupation d'employé de bureau (cf. bureaucrate B). ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1759 mot créé par l'économiste Gournay [1712-1759]; 1764 (Grimm, Corresp. litt., IV, 11 dans DG). Dér. de bureau* étymol. 2; suff. -cratie (v. -crate).
Lapassade, Georges (Groupes Organisations Institutions) : Lapassade sépare ce terme en 1) bureaucratie et 2) bureaucratie pédagogique
1.     C’est un terme à trois significations : « a) dans le langage de la science politique il signifie le « pouvoir  des bureaux » (sens étymologique), c’est à dire un système de gouvernement dans lequel l’appareil administratif domine. C est le sens de Hegel, Marx, Trotski ; b)  dans le langage des sociologues il signifie, depuis Max Weber, un système d’organisation rationnel (pour Max Weber) ou impliquant au contraire des dysfonctions (Merton, Selznick, Gouldner, etc.) ; c) dans le langage populaire, le terme signifie la routine, la paperasserie, l’univers des ronds en cuir. » (Lapasade, p. 234)
2.     Bureaucratie pédagogique : « structure sociale dans laquelle les décisions fondamentales (programmes, nominations) sont prises au sommet du système hiérarchique ». les enseignants se distinguent des bureaucrates « qui les contrôlent » par le fait que les premiers « travaillent. Ils modifient la réalité, ils forment les enfants et les transforment. » « Autres aspects du bureaucratisme : le caractère fixe et impersonnel des obligations et des sanctions, des notes, de l’avancement ; le besoin d’ordre et d’uniformité qui règne sur l’univers bureaucratique, où le mot fameux : « on ne veut pas d’histoires » résume et exprime la crainte de la nouveauté, le refus des changements profonds, la rigidité des attitudes, l’impersonnalité de la relation bureaucratique. » (Lapasade, p. 237)


État
En faisant des recherches sur l'institution, l'institué, les groupes, la bureaucratie et autres transversalités de l'analyse institutionnelle je me suis heurté souvent à la notion d'état. Le Dictionnaire critique de la sociologie, PUF,  1982  reconnait que c'est "une tâche presque impossible", "la définition de l'état pose un problème en ce qui concerne la liste et la morphologie de ses organes: par Etat faut-il entendre seulement le gouvernement? Faut-il inclure aussi dans sa définition la bureaucratie, la Justice? Quels rapports ces organes spécialisés ont-ils entre eux? Quels rapports  ont-ils avec la société civile?"   "L'Etat que nous croyons si aisément enfermer dans les institutions répressives (casernes, prisons, tribunaux) se dérobe à notre poursuite." Donc, une définition claire de l'Etat semble plus glissante que celle de l'institution, même si je continue toujours à penser que c'est l'expression maxima de l'institution. L'institution mère.

Dispositif 
Foucault garde de l'imprécision, des limites floues comme s'il nous permettrait de l'utiliser selon nos besoins ou situations (je le comprends ainsi).
Ainsi, le dispositif est un outil et, apparemment il peut être cartographié.  Une cartographie foucaldienne et une autre, deleuzienne. Il s'agit de lignes de forces où "se trouve une concentration de rapports de pouvoir; mieux, une organisation de rapports de pouvoir." (Lemoine, p. 28)
Mais avant la définition (quand même!) donnée par Foucault lui-même:
"Ce que j'essaie de repérer sous ce nom, c'est premièrement un ensemble résolument hétérogène, comportant des discours, des institutions, des aménagements architecturaux, des décisions réglementaires, des lois, des mesures administratives, des énoncés scientifiques, des propositions philosophiques, morales, philanthropiques, bref du dit, aussi bien que du non-dit, voilà les éléments du dispositif. Le dispositif c'est le réseau qu'on peut établir entre ces éléments."
C'est plus clair, au moins en ce que contient le dispositif, mais le réseau devrait avoir un point de centre. L'araignée sur sa toile; au centre ou non du réseau qu'elle tisse. Donc si je pense à un dispositif du monde de l'art, depuis mon point de vue d'artiste,  l'élément agglutinant c'est moi.
En passant vers Deleuze "Démêler les lignes d'un dispositif, dans chaque cas, c'est dresser une carte, cartographier, arpenter des terres inconnues, et c'est ce qu'il (Foucault) appelle le "travail sur le terrain""

Notion à caractère hybride: "Elle serait le produit d'un travail de l'analyste ou du praticien qui cherche à faire des mises en correspondances, des articulations. Le dispositif est un terme qui permet de désigner un champ composé d'éléments hétérogènes (par exemple, du "dit" et du "non-dit") et de traiter cette hétérogénéité. Initiateur du concept, Foucault déjà, écrit: "le dispositif lui-m^eme, c'est le réseau que l'on peut établir entre éléments" (Foucault, 1994, p. 299). Parler de dispositif permet donc de faire coexister au sein de l'argumentation des entités traditionnellement considérées comme inconciliables." (Peeters, Charlier, Hermes 25, 1999

Dispositif + Intervention
Terme repris de la Clé des champs de Lourau et qui m’a interpellé par son détournement. Un dispositif, j’aurais tendance à le comprendre comme un appareil, un artéfact, machine produit par l’homme et qui a une fonction. Je pèche ici en faisant un glossaire avec deux termes unis par un « plus » mais… « La finalité d’une intervention est un point capital, mais son énoncé ne peut être dissocié des conditions sociales qui permettent ou non de la matérialiser, afin de ne pas la laisser dans l’état d’une pure bonne intention idéologique. L’organisation de ces conditions est ce que nous nommons le dispositif. » (Lourau, p.27)
Entrons en détail.
«  L’intervention se définit, dès l’origine de la socianalyse , comme une opération (encore la connotation militaire et aussi médicale !) extérieure à notre champ d’activité habituel, spécialement professionnel. Cette extériorité est mise en relief par la comparaison entre analyse interne (sans appel à un intervenant extérieur) et analyse externe, synonyme d’intervention d’un « sorcier », facilitateur, expert, consultant, évaluateur et même, de plus en plus souvent depuis les lois de 1970-1971 sur la formation continue : formateur. » (Lourau, p. 26)


Institution
Dictionnaire critique de la sociologie, PUF,  1982 : " Au sens classique, "instituer un peuple" c'est faire passer de l'état de nature une collection d'individus mus par des passions qui les isolent ou les opposent, à l'état social où ils reconnaissent une autorité extérieure à leurs intérêts et à leurs préférences. Mais l'institution d'un peuple peut se prendre en deux sens au moins. C'est un art du législateur qui donne des lois, mais c'est aussi l'état dans lequel le peuple se trouve une fois qu'il les a reçues du législateur."


Moment (théorie des moments)


« Contrairement à l’acception habituelle, le moment n’est pas assimilé chez Lefebvre à une « courte durée » ou à un « instant ». Il s’agit d’un « centre du vécu » qui « condense autour d’une image centrale ce qui existe, mais épars dans la vie spontanée (…) à travers une unité d'ensemble, rassemblant des paroles et des actes, des situations et des attitudes, des sentiments et des représentations » (Lefebvre H., 1989, pp.253, 713). Ainsi « le moment de la contemplation, le moment de la lutte, le moment de l'amour, le moment du jeu ou celui du repos, celui de la poésie ou de l'art, etc. » (p.713) se répètent au cours d’une vie ; chacun de ces moments se construit en se répétant. « Le moment a sa mémoire ; il s’est formé ; il a mûri » (p.253). En fait, le moment suppose une durée et, dans sa coexistence avec les autres moments, il génère une histoire. La théorie des moments propose « d'organiser concrètement la conscience sur le type du contrepoint, les moments comme les voix et thèmes de la fugue, se représentent l'un l'autre, se répondant, se tressant, et reflétant l'unité tonale de l'ensemble » (p.280). Les moments alternent, résonnent, se recouvrent, émergent, durent et disparaissent et, à ce titre, relèvent d’une rythmanalyse. » LESOURD Francis, séquence 1 : Repères théoriques généraux, Temporalité de l'éducation chez l'enfant et l'adolescent, UE 16 approfondissement disciplinaire, Approches psychologique et psychanalytique de l'éducation, IED Paris8 2015/2016 (Lesourd, 2015/2016)

Le moment a un volume une consistance dans le réelle, psychologique social et temporel individuel. De nombreux moments composent notre histoire, chaque moment a sa communauté, des rituels d'entré et de sortie un moment existe de lui-même.

Recherche-action
Barbier: 
"Dans la recherche-action, comme dans l’analyse institutionnelle, on refuse l’analyse du dehors. On refuse que l’analyse soit faite par des chercheurs qui se placent a priori dans une attitude d’extériorité́ par rapport au champ étudié́, avec une volonté́ d’objectivité".

« il s’agit de recherches dans lesquelles il y a une action délibérée de transformation de la réalité ; recherches ayant un double objectif : transformer la réalité et produire des connaissances concernant ces transformations » (Hugon et Seibel, 1988, p.13 in Barbier, p.7).

« Les chercheurs pratiquant l’analyse institutionnelle ou la recherche-action ont en commun de jouer un rôle de médiation entre une recherche abstraite qu’ils connaissent bien (ils sont souvent issus du monde universitaire), et les praticiens. Ce travail de médiation tente d’empêcher l’isolement du monde de la recherche par rapport au monde de la pratique."  



Réification
Un mot-découverte que je n’avais jamais rencontré auparavant.   Selon les définitions rencontrées, philosophique, linguistique et psychologique, se mot me semble très proche de la transduction. Mais j’ai un peu du mal à capter les différences.   Mais la transduction semble plus construction.
Réification : transformation, transposition d’un abstraction en objet concret, en chose. Chosification.  (Source : http://www.cnrtl.fr/definition/r%C3%A9ification)

Politique
La  politique, tout au long de ce cours m’a semblée très présente, la plupart des auteurs étant des militants de gauche (je généralise, mais cela m’a poursuivi quand même durant les lectures ; et la gauche pour moi est Marx et Co.) La politique semble être très mêlée. Personne donne une définition, ni Hess, ni Lourau ou Lapassade et je pense que c’est à cause de la familiarité du mot. La politique nous accompagne toujours, elle est partout. Mais qu’est que c’est ? L’entrée sur CNRTL est gigantesque : http://www.cnrtl.fr/definition/politique et je retiendrais quelques mots. Correspond à l’état et a rapport à la société organisée.  J’ai compris ? Non. Mais c’est un premier pas.  Larousse m’offre une définition plus claire et plus en accord avec mes connaissances naïves : « 1. Ensemble des options prises collectivement ou individuellement par le gouvernement d’un État ou d’une société dans les domaines relevant de son autorité. 2. Manière  d’exercer l’autorité dans un État ou une société. » Si simple en théorie, mais si compliqué dans la vie réelle, dans la pratique et surtout dans le vécu : subir la politique en tant que citoyen.

Soumission 


Mireille Cifali: "La soumission est certes recherchée, elle peut être même commode; mais tous ne peuvent être soumis, sous peine de sclérose et de décomposition. Alors? Philosophes et autres penseurs en appellent à la responsabilité de tous. La société, c'est chacun de nous. Ce n'est pas une entité extérieure, nous la forgeons avec nos actions et nos conceptions. Il y a des normes, des lois, des déterminations certes, mais par rapport à elles, on a, inaliénable, notre possibilité de transformer." (p. 135) Et puis, des mots sur l'institution en termes de "souffrance" de l'enseignant attrapé dans l'institution comme "monstre extérieur, elles font partie de notre intimité" (p.141) "Elle demande soumission, hétéronomie, conformité; en contrepartie elle protège et est elle-même violence légalisée. Si nous concédons que toute société ne saurait se passer des rouages des institutions, ne croyons pas qu'elles soient pacifiques. Soyons-en avertis. Si on nie cette violence, on ne peut comprendre les effets de l'institution sur soi et les autres, et toutes les stratégies de saines défoncés ainsi provoquées." (P.141) Des termes en lien avec la souffrance des professeurs au sein des institutions, mais peut-on étendre cela à toutes les aires? L'AI intervient pour pouvoir opérer des changements dans ce sens ?


  
Transduction
Le grand Robert: -trans: "préfixe emprunté au lat. trans ("par delà"), préposé. Et préverbe qui a en français le sens de "au-delà" (transalpin), "à travers" (transpercer), et qui marque le passage où le changement (transition, transformation). En neuropsychologie ce terme (phototransduction, par exemple) implique pas seulement le passage, la traversée, mais aussi une transformation de l'énergie lumineuse en signal nerveux. En psychologie du développement c'est une forme de raisonnement de l'enfant…
Dans le cadre de l'analyse institutionnelle: « C’est une opération intellectuelle qui peut se poursuivre méthodiquement et qui diffère de l’induction et de la déduction classique, mais aussi de la construction de “modelés”, de la simulation, des énonciations d’hypothèses. La transduction élabore et construit un objet théorique, un objet possible, à partir d’informations portant sur la réalité́, ainsi que d’une problématique posée par cette réalité́. La transduction suppose un feed-back incessant entre le cadre conceptuel utilisé et les observations empiriques. Sa théorie (méthodologie) met en forme les opérations mentales spontanées de l’urbaniste, de l’architecte, du sociologue, du politique, du philosophe. Elle introduit la rigueur dans l’invention et la connaissance dans l’utopie ». Quand on parle d’opération intellectuelle et forme de raisonnement, on ne peut pas s’empêcher d’y penser aussi à la logique formelle : au raisonnement déductif ou propositionnel…  La transduction part de la réalité tandis que la logique formelle n’a pas de validité psychologique et n’est pas naturelle pour l’être humain.

Travail
Le Petit Robert 1990: 1. 1) État de celui qui souffre, qui est tourmenté; activité pénible; 2) Ensemble des activités humaines coordonnées en vue de produire ou de contribuer à produire ce qui est utile; état, situation d'une personne qui agit avec suite en vue d'obtenir un tel résultat" et 2.  (V. 1210; bas lat. trepalium, var. de tripalium "instrument de torture", du lat. class. Tripales "à trois pieux")

Dictionnaire des auteurs et des thèmes de la philosophie (Auroux S., Weil, Y., Hachette Éducation, 1991). Déf. Travail "Le paradoxe du travail est d'être conçu à la fois comme nécessité de la nature humaine et comme violence* faite à cette nature (l'étymologie rattache le mot au supplice latin du tripalium). Le problème philosophique qu'il pose est celui de son sens*: qui travaille? Comment?  Pourquoi? Et dans quels rapports cette activité spécifiée engage-t-elle les individus* au sein d'une société?" (P. 479) pour les philosophes grecs ça revient au esclavage, n'est pas un besoin interne au moment de la renaissance devient "une valeur d'échange" plus positive. Cette notion devient "aliénante" chez Marx et Freud "la civilisation est fondée sur l'assujettissement permanent des instincts humains" (éros et civilisation): principe de plaisir soumis au principe de réalité. Le travail, en tout cas, est "socialement déterminé".  "Tout invite à concevoir le travail comme essence de l'homme. C'est pourquoi on utilise aujourd'hui largement le terme pour désigner toute activité spécifiquement humaine."

Stochastique
(grec stokhastikos, conjectural, de stokhos, but)


Transversalité
Sens primaire, celui qui vient en premier à l'esprit: oblique, "qui traverse une chose en la coupant perpendiculairement à sa plus grande dimension", "qui traverse, qui est de travers (par rapport à un axe principal implicite)" (le grand Robert). Quel sens donne Guattari à la transversalité? Quelque chose qui coupe?  Je ne pourrais pas m’hasarder à définir cette notion avec mes mots : la séquence proposée dans le cours le fait : « La transversalité́ est une dimension qui prétend surmonter les deux impasses, celle d’une pure verticalité́ et celle d’une simple horizontalité́ ; elle tend à se réaliser lorsqu’une communication maximum s’effectue entre les différents niveaux et surtout dans les différents sens. » La transversalité que je la sentais coupante, devient liante.
Belle définition sur http://www.jacques-pain.fr/jacques-pain/Art_La_transversalite.html   « Dans Psychanalyse et transversalité (p. 79), Félix Guattari propose d’introduire à la place de la notion trop ambiguë de transfert institutionnel un concept nouveau : « Celui de la transversalité dans les groupes ». 
Transversalité ?.. Par opposition à la fois à une verticalité que l’on retrouve dans les  organigrammes d’entreprise, structure pyramidale – directeur, sous- directeur, chef de service…Et à une horizontalité comme celle qui peut se réaliser dans la cour de l’hôpital, dans la cour de récréation, dans la cour d’un immeuble, dans une salle d’attente, c’est-à-dire cet état de fait quasi sériel où les choses et les gens s’arrangent comme ils le peuvent de la situation dans laquelle ils se trouvent. Et ils s’y trouvent la plupart du temps. 
Guattari précise :
« Mettez dans un champ clos des chevaux avec des œillères réglables et disons que le coefficient de transversalité sera justement ce réglage des œillères. On imagine qu’à partir du moment où les chevaux seront complètement aveuglés, un certain mode de rencontre traumatique se produira. Au fur et à mesure qu’on ouvrira les œillères, on peut imaginer que la circulation sera réalisée de façon plus harmonieuse ». 

À partir de là, comment définir, centrer pour l’heure et pour  nous entendre, ce concept de transversalité qui joue une importance déterminante dans les pratiques de l’institutionnel ? »

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