Voilà. Je viens d'envoyer de devoir pour les ressources culturelles et éducatives extérieures. Je ne suis pas sûre d'avoir bien fait, mais je devais couper. Je devais m'arrêter et me concentrer sur autre chose. Sinon je risque de me retrouver dans des grosses lectures sur l'infans et de là tomber dans… autre chose.
Le parlêtre, par exemple. Parce que, oui, j'ai commencé et cette activité de recherche est absolument fascinante! Sur le parlêtre je sais absolument rien, mais le mot est trop beau comme pour passer à côté et je tombe sur un article de Colette Soler sur le sujet. L'article semble plutôt réservé aux connaisseurs mais il y a des pistes trop intéressantes. Elle le cite beaucoup à Lacan (bien sûr), mais j'aime bien les idées:
"Oui, mais comment, puisque de ce savoir parlé-joui, moi le parleur, je ne sais rien ? Lacan donne la réponse, semble-t-il : « Je parle avec mon corps. » L’homme a un corps, il parle avec son corps, « il parlêtre de nature ». Le corps n’est pas ici le corps imaginaire de la forme, c’est le corps vivant de la substance jouissante, car « pour jouir il faut un corps »."
"Je vous rappelle cette phrase à première lecture fort surprenante, d’Encore: « Le réel c’est le mystère du corps parlant, c’est le mystère de l’inconscient . »"
"Et Lacan d’insister : « Je parle sans le savoir. Je parle avec mon corps et ceci sans le savoir. Je dis donc toujours plus que je ne sais. » « La troisième » reprenait textuellement : « L’inconscient un savoir qui s’articule de la langue, le corps qui là parle n’y étant noué que par le réel dont il se jouit. »"
Ce parler avec le corps me donne des idées. Surtout quand il s'agit de sans le savoir…
Colette Soler, « Du parlêtre », L'en-je lacanien 2008/2 (n° 11), p. 23-33.DOI 10.3917/enje.011.0023
Lacan, « La troisième », Lettres de l’EFP, n° 16, novembre 1975.
J. Lacan, Le séminaire, Livre XX, Encore, op. cit., p. 118.
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