Salut journal !
Pas de publications dernièrement, mais le travail a continué quand même. Je vais recopier ici quelques pages écrites ces derniers jours. Des idées que je devais noter tout de suite après le regroupement. Oui, le deuxième semestre a commencé et le travail sérieux sur la note d’investigation. Celle-ci… des fois semble claire comme et puis, d’un coup, tout s’obscurcit, les doutes débarquent comme en Normandie et j’ai peur ! Mais, c’est normal – ce sont ce genre d’états qui font avancer, qui font repenser mieux (au moins qu’ils paralysent) …
4 février, 22h, Paris, Porte de la Chapelle.
Questions pour Francis sur l’entretien. A poser un jour. (L’idée que j’ai sur les entretiens, c’est qu’ils doivent être non-directifs, mais il faut quand même introduire le thème, diriger, etc. Ne pas poser des questions trop concrètes en lien avec le sujet exact. Rester vague. Chercher dans mes manuels de psycho sur ça, c’est très détaillé. 6 fevr.)
-       Parler très peu sur l’hypothèse ou juste sur le thème de recherche ?
-       Entretien et observation mêlés ? Par exemple : prévoir une heure (ou plus) dans un atelier et discuter pendant son travail (ou non (travail)) à observer (en plus de l’entretien lui-même, en plus de l’histoire de vie qui surement fera surface) le non-verbal, les attitudes, les gestes (repli, gêne, ouverture, inconfort, déni)  
-       Le biographique transparaitra toujours à la description du processus créatif put être à travers l’histoire du sujet, pas seulement dans ce moment où toute la situation est biaisé par la présence d’un autre qui pose des questions
Idée. (00 :55) Pour ne pas perturber le moment de la création, je peux être « modèle », (objet et sujet), comme ça l’artiste se sentirait plus libre de créer et de parler en même temps (L’idée n’est pas si mauvaise que ça, mais je pars toujours de mon vécu – je ne pourrais pas supporter à quelqu’un dans mon atelier pendant que je travaille, au moins qu’il devienne « objet ». En plus, il faut le préciser : travailler (poser des couleurs sur une toile avec le pinceau) c’est un travail qui n’implique pas forcement de la création. Ça peut être facilement un moment de « pose » et de « faire semblant de… ». Peut-être je me limite à un entretien et c’est tout. Quoique l’exercice est très tentant. Car frise l’impossible.
5 février 2017, 6 Am. (cuisine, vue sur des trains, Porte de la Chapelle)
Création du créateur
Je pars d’un constat. Si la création, dans un sens est vie, naissance, il y a une sorte de mouvement positif qui pousse à l'avant, qui "crée", qui est génétique (sens piagétien, à vérifier) la création artistique, qui aboutit dans une œuvre traverse aussi des moments de vide, de rien. C’est un négatif qui participe d’une certaine manière à la création.
Ce constat part de mon expérience personnelle  à le journal aide, depuis que suis embarquée dans ces études à mieux analyser mon processus. Analyse que je fais dans l’après-coup (ou dans l’avant-coup) vu qu’au moment même du travail, le verbal et la raison laissent place au non-verbalisable. Un travail mental d’un autre type et de l’action physique (qui est mentale aussi, mais si automatisée que…)
5 février 2017, 15h :30 (métro ligne 12)
Il est sale. Mais l’idée c’est de continuer avec mes questionnements antérieurs.
Vraiment, je devrais organiser un plan et définir ma démarche. En fait, le démarche définira la structure de l’écrit. Mais, comme l’a dit Francis, j’ai déjà une sorte d’hypothèse. Elle n’est pas formulée comme telle, mais je sais qu’est-ce que je cherche. Je pars d’un constat très personnel, extirpé de ma propre expérience et la question est si d’autres sentent des vides. Ou, quelle importance a cet aspect négatif. Ou, quel aspect négatif observent-ils dans le processus créatif (leur). Je sais que ce côté négatif n’est pas vécu (peut-être, qui sait ?), pas perçu par d’autres. Là, on aborde la question sur le travail. Comment c’est le travail artistique ? Mon expérience, qui est très difficilement verbalisable, peut être unique (ce qui est bien). Mon mari – artiste sculpteur et peintre – aborde la notion du travail (de son travail artistique) d’une façon très « taylorienne » avec des horaires fixes et une sorte d’obligation de faire vraiment quelque chose. Ça ne veut pas dire effectivement, qu’une journée de 8 heures à l’atelier représentent plus de « production » qu’une heure et demie dans mon système. Donc, du coup, il doit connaître des moments « négatifs ». D’ailleurs, personne ne travaille en continu… puis, ça doit dépendre aussi de la personnalité de chacun, de sa structure psychique. C’est ce que marque le pas du travail et aussi de la verbalisation du processus. Un obsessionnel perfectionniste accepterait plus difficilement l’idée du vide et du rien faire (je crois, je n’en sais rien).
Fatiguée. Je continue à recopier demain !






Commentaires

Articles les plus consultés