André Green. Et le temps.
Je me pose tellement de questions sur le temps ces derniers jours que la théorie a fini par (presque) tuer ma notion de temps réel. Et, en réalité le temps passe. Et vite. J'ai ce temps de lectures et de réflexion qui a pris dernièrement et je tombe dans une sorte de "désinchronisation pathogène" (Lesourd, 4, p. 5). Pour l'historicisation: je prépare voyage en France pour le deuxième regroupement de février ce que signifie billet d'avion, documents pour le visa, logement, etc. Je ne sentais pas le temps passer et je n'ai réussi avoir rendez-vous à l'ambassade que le 14 décembre! Je pouvais rater tout! Et du coup, maintenant je m'inquiète: je n'ai pas vu d'hiver depuis quinze ans au moins et j'ai l'impression que je vais mourir de froid (bon, Paris n'est pas Moscou mais, quand même, je ne suis pas équipée). Le voyage me ramène vers d'autres activités: je vais manquer quelques cinq sessions de mon cours FLE formation de professeurs de français et mes trois Moocs. Oui, je suis une bourgeoise et je ne travaille que quand je veux sans horaires et contraintes (visibles). Mes Mooc: Spice up your english, arabe et chinois. Les deux premier je les laisse tomber, le english me semble facile et ce que j'ai besoin c'est pratiquer la langue parlée, la compréhension semble ok. L'arabe et le chinois je les ai pris à cause de l'écriture dans une recherche calligraphique pour mon oeuvre et c'est incroyable de se sentir de nouveau comme un petit enfant qui dessine des lettres et essaie de comprendre comment se forment les mots! C'est très difficile et je suis étonnée qu'on soit capable d'un tel apprentissage à un âge très tendre. Finalement, je garde le chinois et les 100 sinogrammes du Mooc, mais j'ai négligée le cours pendant deux semaines. Pour quoi chinois et pas arabe? C'est la qualité du cours tout simplement... Enfin, je me suis lamentée un peu sur le sort de mon temps, mais je voulais laisser trace de mes lectures d'André Green.
Première pensée, j'ai une bibliothèque pas mal garnie en écrits sur l'art, mais j'ai ignoré cet auteur... Pensée suivie par une déduction: tous les psychanalystes qui ont écrit sur l'art ou sur la créativité ont certains dons littéraires. Serait-ce une tentative d'éclairer aussi leur propre création à travers l'analyse des autres? Je dois lire (en théorie) sur le temps, mais je tombe sur "Vie et mort dans l'inachèvement", dernier chapitre de "La diachronie en psychanalyse".
"Achever, c'est finir, avec une nuance libératrice surtout lorsqu'on atteint un but"
Sur le fini " C'est le même mot qui signifie l'accès à l'existence pleine, mûre, autonome, et qui signe le temps du passage hors de ce monde. L'idée d'achèvement est donc étendue soit comme terminaison d'un processus de croissance, qui équivaut à une nouvelle naissance, soit comme arrêt définitif de l'existence. On pourrait croire que l'idée de fin est neutre et qu'elle s'applique indifféremment au travail de la vie ou à celui de la mort." (p. 233) Mots clé: le temps qui ne finit jamais et nous somme en plein concept de l'Homme inachevé de Lapassade! L'homme est en constante et éternelle mutation et si on considère le côté purement biologique, ce processus continue même après la mort (on pourrit, on nourrit d'autres formes de vie, on pollue l'atmosphère si on décide avoir nos cendre dispersées sur l'océan...). Le drôle: en roumain, on a le mot "negata" formé par la négation "ne" et "gata" que signifie fini, pas fini, inachevé... C'est plutôt une insulte pour les inutiles!
Je continuerais plus tard.
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