Pistes

J'avais posé (façon de dire) ma probable problématique de mémoire sur le forum et aujourd'hui on eu des réponses! Je vais copier-coller ici ce que me dit Francis Lesourd:
Doina, qu'est-ce que "être artiste" ? Vous envisagez ce questionnement à travers la notion d'expérience personnelle, de vécu en lien avec l'œuvre, et pouvant être exploré à travers la pratique du journal. OK pour le labo. La question de la mise en mots de l'indicible est très importante, effectivement, dans le domaine artistique mais aussi plus largement. Il y a des liens forts avec les notions d'intuition ou d'inspiration.  Etes-vous intéressée par la psychanalyse ? Plusieurs ouvrages de psychanalyse abordent les questions que vous vous posez.
Dans notre M1, deux démarches de recherches principales sont proposées :
-hypothético-déductive : dans ce cas, la forme de la note d'investigation ressemble à ce que vous avez pu voir en psycho. Cependant, nous n'encourageons pas du tout aux approches statistiques, quantitatives. Nous préférons de loin des analyses d'entretiens. Cette démarche part de la théorie et "descend" vers le terrain, le vécu, la pratique.
-inductive : dans ce cas, il s'agit de partir non pas de partir de la théorie pour descendre vers le terrain mais de partir du terrain pour "remonter" ensuite vers la théorie. Par exemple observer un groupe ou une pratique en notant ses observations sur son journal de terrain puis prolonger ces observations par des éléments théoriques.
Cela correspond à deux structures formelles différentes de la note d'investigation.
Ok pour le labo, c'est important. Les démarches de recherche: j'éviterais à tout prix la hypothético-déductive, même si j'ai été assez bien dressée en psycho pour cela. La démarche inductive me semble beaucoup plus appropriée , même si je rebute le terrain... I'm a high-functional sociopath! Enfin, pour l'instant je suis dans une démarche transductive et la psychanalyse, oui, ça m'intéresse!!! Beaucoup! C'est juste que j'ai eu des mauvaises expériences avec madame... En plus, j'ai une lourde charge psychanalytique-familiale (ça a sonné... wow... maman, ne me lis pas!). 
En tout cas, comment approcher "être artiste"? D'abord, je n'ai aucune idée de ce que ça veut dire. Je le suis et je ne suis pas sûre si ça va au-delà de la production des oeuvres, en tant que caractéristique de l'être (mode de vie, de pensée, d'agir même s'il me semble tomber dans les constructions sociales, stéréotypes). M. Lesourd (Francis?) a bien mis les mots sur ma question: le vécu en lien avec l'oeuvre, expérience personnelle, journal. Mise en mots de l'indicible? C'est plus compliqué: nous, les peintres, on s'exprime à travers l'image, la symbologie, iconologie (voir Panofsky). Les approches? Ce serait à travers la philosophie et la psychanalyse, ces derniers ayant pas mal traité la question: Freud, Anzieu, de M'Uzan, McDougal...   
J'allais bien vers le journal et les théories de l'expérience! Mais toujours pas de thème concret... 

Première idée concrète: chercher des journaux d'artistes pour voir un peu leur démarche. Les artistes n'écrivent pas. Il y a Klee, Dali et Delacroix qui on tenu des journaux. Des écrits, pensées, réflexions on trouve chez Rodin, Matisse, Bourgeois... Un peintre ne tient pas forcement un journal: il peint. Il y a une dizaine d'années j'avais projeté une oeuvre: "journal de grossesse". J'ai fait une longue série de peintures et de dessins sur le vécu de mes deux grossesses et ce "journal" était formé par une vingtaine d'oeuvres emballées dans du plastique... Pour dire qu'on traite avec l'indicible! Déjà, ce n'est pas verbalisé, mais si en plus on le cache physiquement... Mais de toute façon il y a une élaboration derrière, un travail réflexif qui est basé sur?...




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