Bartleby


Dernier article en mars !!!!

Oui, j’ai complètement laissé tomber le journal en pensant que comme ça j’aurais plus de temps pour écrire le mémoire. D’une part, c’est vrai : maintenir le rythme de l’écriture demande du temps. De l’autre… je me sens seule et perdue ! Je n’ai pas trop avec qui discuter sur ma recherche ou mes études en général et le journal a toujours été l’outil qui m’a permis de parler à moi-même sans m’enfoncer dans une sorte de folie.

Compte rendu :

J’ai rendu tous les travaux ! Pour le premier semestre c’est bon, j’ai même eu de très bonnes notes ! Je sais que ça ne signifie pas grande chose, mais ça me fait sentir bien ! (19 en philo !!! une chose… wow) Pas de nouvelles pour le deuxième semestre, mais ce ne sont que deux séminaires, donc ça ne peut pas trop baiser la moyenne = on s’en fiche.

Le mémoire… Là ça cloche un peu. Bon, pas réellement : j’ai 84 pages écrites (même si je triche : il y a des graphiques, des dessins, des reproductions (4 en total)) donc… encore un petit effort, Doina ! Encore 20 pages !!! La limite demandée est là, ce n’est pas tellement !!! Le problème c’est que le travail qui me manque à faire est le plus lourd : tisser autour, résumer et relier. Et je cloche sur le dernier chapitre où j’ai des intertitres qui ne me semblent pas dans le bon ordre. Ah, oui, je dois morceler, faire des intertitres, ne pas garder les pavés que j’ai… C’est dur ! Le pire, j’avais envie d’aller en thèse après parce que je sens que ma recherche est assez intéressante et reste incomplète (plus je lis, plus stupide je me sens) mais j’ai une grave attaque de bartlébysme ! Je suis si imprégnée par l’envie de rien faire que je me suis même fait tatouer « I would prefer not to » sur l’avant bras ! Le « je préférerais ne pas » que répète Bartleby, le personnage de Melville, signifie un simple « pourquoi ? ». A quoi bon ? A ça sert ? Il n’y a pas de sens !

Tout ça pour ma recherche. Le sens est là, clair en apparence, mais j’ai perdu l’illusion. Je ne suis pas sûre si j’apporte quelque chose ou si je suis claire.

En quelques mots, je veux parler de la formation de l’artiste, plus spécifiquement sur la formation à la création artistique. En partant par la définition de qu’est-ce que c’est qu’être artiste, je passe du « être » au « devenir », au comment a lieu la formation artistique. Je me base sur mon expérience d’artiste peintre, sur un entretien réalisé à un artiste et enseignant reconnu et aux « formateurs » implicites : les grandes figures de l’art qui enseignent à travers leurs œuvres. La réponse à la question que je pose au début de la recherche « peut-on former à la création » n’a pas de réponse formelle – la formation artistique étant floue et oscillant entre savoirs dispensés par autrui et travail sur et avec soi. Finalement, la recherche se centre sur l’auto formation d’un artiste et certains mécanismes propres au devenir d’un créateur. Le créateur se crée à soi-même en se créant une identité, en métamorphisant et en se basant sur l’expérience. Ces mécanismes, ainsi que la création en soi, se situent souvent dans des moments qui ont allure négative, potentiellement de crise. L’expérience, sur laquelle on se construit, devient des expériences : le saisissement et la création comme moment de crise.

Voilà, on peut de dire que c’est mon résumé. Sauf qu’il me manque la dernière partie de ce chapitre que j’ai nommé « Le négatif ». Il y a les expériences négatives (traumatisantes, de crise, le négatif de la sublimation, du saisissement et même de l’identification) et je n’arrive pas à enchainer l’idée qui suit. Après cela il y a une « pensée du négatif » = un raisonnement distinct qui est propre à l’artiste et qui n’est pas cartésien et qui est très proche  du savoir incarné… Donc, les mécanises de l’autocréation d’un créateur passent par le mal (disons-le ainsi) et pour pouvoir se créer à la fin il faut avoir accès à un autre type de pensée et, le plus important, avoir la capacité de supporter ce négatif ! C’est la capacité négative ! Mais j’ai un problème structure là… Il me semble que l’autre type de pensée qui contient le non-savoir doit faire partie d’un autre chapitre et puis, la capacité négative entre plutôt dans un autre chapitre ? peut-être je mets les deux dans la conclusion de ce chapitre ? C’est possible !

Pour l'instant, voici mon tatouage :) 



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