Je pensais aussi sur ce que signifie être artiste. Professionnellement je veux dire. J'ai toujours pensé qu'être artiste c'est le travail artistique en soi: produire des oeuvres d'art. Mais, à la fin on est comme des super héros à double identité: une cachée, secrète et une autre publique. La deuxième implique beaucoup de travail, elle aussi et, pour ceux qui ne sont pas très doués pour la socialisation, c'est le travail le plus dur. C'est vendre, se vendre, faire des contact, trouver des opportunités, faire des affaires, se faire reconnaître, trouver cette reconnaissance… etc. etc. etc.
Sur cette dernière, la reconnaissance. Je ne pense pas qu'elle est recherchée par tous en tant que gloire, ou mesure de succès. Les quinze minute que dont parlait Warhol (je pense que c'était lui). C'est plus lié à l'estime de soi. C'est lié à une sorte de validation du travail. Travail qui se fait dans l'obscurité, en cachette, sous un masque, dans le non savoir (que le lecteur mette le nom de son super héros préféré) et quand tu n'as aucun feed-back sur ce travail tu risques de ne plus voir clair. Il n'y a que ta vision et ta conviction dans cette vision ce que peut conduire à l'erreur. Mieux dit à l'aveuglement. Donc c'est ça, c'est de la rétroalimentation et aussi une sorte de validation du travail. Et cette validation doit passer nécessairement par autrui. Quelle est la définition de la sublimation? "un type particulier d'activité humaine (la création littéraire, artistique et intellectuelle) sans rapport apparent avec la sexualité mais tirant sa force de la pulsion sexuelle en tant qu'elle se déplace vers un but non sexuel en investissant des objets socialement valorisés" (1) Si c'est socialement valorisé, c'est la société qui doit pouvoir émettre un jugement de valeur. Jugements qui sont souvent dans l'erreur, mais de toute façon indispensable… Et il faut travailler cette partie. En souriant.
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