C'était une journée intéressante: très communicative. Hier j'ai eu peur parce que j'ai osé contacter à Gregory Ulmer (et pire, sur facebook), aujourd'hui j'ai fait un mail à PNLS, tchaté avec Claude qui est toujours très présent, réactif et d'une grande aide…
Conclusions?
Ulmer m'a répondu!!! Je ne m'attendais pas du tout à ça. Il a été très gentil, m'a remercié pour mon intérêt dans son mystory, m'a demandé mon mail pour m'envoyer la semaine prochaine des informations parce que maintenant il voyage. Je ne m'attendais pas du tout. Vraiment. Je suis émotionnée.
Du coup ça m'a inspiré d'envoyer un long mail à Pascal avec tous (pas tous, ni de loin)  mes questionnements sur son cours. Claude m'a dit de ne pas me surimpliquer, mais je le trouve vraiment intéressant.
Aussi, je me rends compte que j'écris beaucoup. Peut-être un peu trop, parce que beaucoup ne signifie pas "bien". Mais, il ne s'agit pas tellement de "bien" ou de "mal" l'important c'est que je ne perde pas mes idées. Idées qui me viennent surtout quand je suis sous la douche  ou je fais la vaisselle (ha! est-ce que l'eau aide?) et c'est dommage ne pas les enregistrer…

Je recopie ici ce que j'avais envoyé à PNLS, c'est ma pensée en lien avec le dispositif:
Bonjour Pascal, On s'interroge déjà sur le dispositif à choisir et moi j'essaie depuis un bon moment déjà de comprendre qu'est-ce qu'un dispositif veut dire… Concept pas clair du tout et dès qu'il commence à arriver vers une zone de lumière et j'essaye de faire des liens avec ce que je fais et ce que je suis, il s'échappe de nouveau. On vient de m'offrir le scan d'un chapitre du livre de Simon Lemoine Le sujet dans les dispositifs de pouvoir et là c'est un peu plus schématisé. Premièrement, pas de définition. Foucault garde de l'imprécision, des limites floues comme s'il nous permettrait de l'utiliser selon nos besoins ou situations (je le comprends ainsi).Ainsi, le dispositif est un outil et, apparement il peut être cartographié.  Une cartographie foucaldienne et une autre, deleuzienne. Il s'agit de lignes de forces où "se trouve une concentration de rapports de pouvoir; mieux, une organisation de rapports de pouvoir." (Lemoine, p. 28)Mais avant la définition (quand même!) donnée par Foucault lui-même:"Ce que j'essaie de repérer sous ce nom, c'est premièrement un ensemble résolument hétérogène, comportant des discours, des institutions, des aménagements architecturaux, des décisions réglementaires, des lois, des mesures administratives, des énoncés scientifiques, des propositions philosophiques, morales, philanthropiques, bref du dit, aussi bien que du non-dit, voilà les éléments du dispositif. Le dispositif c'est le réseau qu'on peut établir entre ces éléments."C'est plus clair, au moins en ce que contient le dispositif, mais le réseau devrait avoir un point de centre. L'araignée sur sa toile; au centre ou non du réseau qu'elle tisse. Donc si je pense à un dispositif du monde de l'art, depuis mon point de vue d'artiste,  l'élément agglutinant c'est moi. En passant vers Deleuze "Démêler les lignes d'un dispositif, dans chaque cas, c'est dresser une carte, cartographier, arpenter des terres inconnues, et c'est ce qu'il (Foucault) appelle le "travail sur le terrain"" Ma difficulté est la suivante: je me considère mon propre terrain parce que je n'approche l'extérieur que rarement. En 2017 j'ai fait une exposition personnelle (= un dispositif?), j'ai participé dans une collective (un autre dispositif?) et je suis en cours de préparation d'une autre personnelle pour février 2018 (je devrais plutôt peindre que faire de la recherche sur le dispositif - voilà un jeu de pouvoir diffus entre moi et moi, mon désir et ce que je dois faire, etc.) Des lignes enchevêtrées de Deleuze je me retrouve surtout dans la quatrième, celle de la subjectivation, de fracture qui permet d'y passer d'un dispositif à un autre. Elle se retrouve aussi avec la ligne de lumière qui "distribuent "le visible et l'invisible, faisant naître ou disparaître l'objet"" Donc, dans l'existence de l'artiste , je pense qu'il y a plus d'invisible que du visible, parce que c'est cet "invisible" ou non-dit qui fait l'art. (Dans ma NI de M1 je suis arrivée à la conclusion qu'on crée dans le non-savoir.) Mais même dans cette partie basse, et invisible il y a des rapports de force avec soi et avec ce que se trouve à l'extérieur. J'ai bien peur que ça sonne à une approche plutôt introspective, égocentrée et psychologique que sociologique, mais à la fin c'est comme un processus de montée vers l'extérieur qui contient discours, lieu, architecture, savoirs, autorité, soumission, pouvoir, politiques et usagers. L'intérieur lui-même, en tant que lieu de création de l'objet oeuvre d'art, est physique, symbolique, il y a des discours (imaginés, vrais ou préparés pour le public ou pour le galeriste), savoir, savoir-faire… En concret, puis-je considérer comme dispositif cette exposition que je prépare? C'est une situation précise qui est en cours et qui peut être analysée sous des aspects divers. Je me trouve quand même et comme d'habitude dans la  position de sujet et objet… Puis, la question: comment, ou mieux dit, par quel bout prend-t-on l'analyse d'un dispositif? Ordre chronologique ou d'importance?Merci de votre réponse et je suis désolée de la longueur de ce mail. C'est un cours qui m'intéresse beaucoup parce qu'il me permet une approche différente dans ma recherche: être tourné vers l'extérieur et tout ce que ça implique que de rester dans le sous sol du flou et de l'inconnu (quoique l'extérieur est aussi flou et complexe)


P.S. Je me demande si j'ai bien tenu compte du public intérieur tel que le décrit Francis dans son article: http://encyclopedie.fabriquesdesociologie.net/public-interieur/

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