Semaine très compliquée celle qui vient de passer… La bonne chose: j'ai eu mon attestation du Vivier des profs FLE, ce que veut dire que je peux (en théorie) enseigner le français (mais qui m'enseigne à moi?). Puis, des traditions latino-américaines très bizarres que j'ai du subir, participer et qui ne m'ont pas laissé ni une minute pour travailler quoique ce soit. Non seulement que je n'ai pas écrit un seul mot, je n'ai même pas lu! Entre Hegel sur lequel je viens de tomber et la fameuse fête rose de ma fille de 15 ans… c'est l'abîme!
Hegel. Je suis tombée sur lui par hasard en cherchant sur la pensée sans mots et c'est très intéressant (j'ai des doutes sur cette source, mais pas de courage à m'embarquer à lire ce monsieur):
« C’est dans les mots que nous pensons. Nous n’avons conscience de nos pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que sous les différencions de notre intériorité, et par suite nous les marquons d’une forme externe, mais d’une forme qui contient aussi le caractère de l’activité Interne la plus haute. C’est le son articulé, le mot, qui seul nous offre une existence où l’externe et l’interne sont si intimement unis. Par conséquent, vouloir penser pans les mots, c’est une tentative insensée. Et il est également absurde de considérer comme un désavantage et comme un défaut de la pensée cette nécessité qui lie celle-ci au mot. On croit ordinairement, il est vrai, que ce qu’il :- a de plus haut, c’est l’ineffable. Mais c’est là une opinion superficielle et sans fondement ; car, en réalité, l’ineffable, c’est la pensée obscure, la pensée à l’état de fermentation, et qui ne devient claire que lorsqu’elle trouve le mot. Ainsi le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. »RECEL, Philosophie de l’esprit,Addition au § 462 (1)


Donc, un peu comme dans ma NI: ce que n'a pas de mots, n'est pas de la pensée. C'est autre chose. Va savoir quoi…


Le rose. Donc ça c'est une tradition latino américaine que je trouve absolument dégradante-aliénante-rétrograde-etc. La fille, pour ces 15 ans a une grosse fête (comme un mariage), toute rose et ça marque le passage d'être une fillette à une femme. Originellement, c'était la nuit où on lui trouvait mari car on la présentait en société et on faisait l'affaire (ce que me fait penser à vente de bétail). Valse avec le père qui la passe à son chevalier, changement de chaussures plates pour des talons hauts, gâteau, bouquets de roses et tout, absolument tout… rose avec des paillettes. Barbie-princesse à son extrême tout saupoudré  de poudre magique! Mais, je suppose que même les filles intelligentes ont besoin de leur moment de princesses à frou-frous. Mais… voilà, j'ai survécu, j'ai même appris à valser. Maintenant je suis fatiguée, gueule de bois et avec une surdose de rose bonbon qui, finalement, a besoin d'un peu de Hegel. (apparemment un des pères du négatif et surement un des professeurs du désespoir de Nancy Huston. Ou c'était Schopenhauer?)

(1) http://lewebpedagogique.com/philosophie-bac/langage-et-pensee-texte-de-hegel/

Commentaires

Articles les plus consultés