Aujourd'hui j'ai mis point final à mon journal de recherche! Et je l'ai sauvegardé en tant que PDF pour ne plus le toucher... Je me sens un peu triste... C'est bizarre, je veux finir l'année, mais je ne peux pas me séparer de ce travail...
Pour une fois, je vais me citer à partir du doc word: 

Je viens de relire le journal en entier. J’ai commenté encore un peu et... voilà, je lui mets un point final aujourd’hui... Le point final ne s’applique qu’à ce document, parce que le journal continuera sur le blog et j’espère (vraiment, je l’espère) en tant que journal de M2. Parce que la recherche continue. Et dans la même direction.
Le journal est à rendre fin aout, je sais, mais je dois fermer des documents. Je dois mettre le point final à ma note d’investigation aussi. Une dernière relecture et elle partie! Malheureusement j’habite loin et la poste prend trop de temps. J’essaye de m’organiser avec des amis qui voyagent, mais les dates ne coïncident jamais...
Qu’est-ce que je puisse conclure sur ce journal ? Il a été essentiel. Et il est beaucoup plus intéressant que ma note d’investigation. Elle est sèche et froide. Rigide, même. Mais je ne peux pas me permettre d’écrire dans ma NI comme j’écris ici ! Je ne peux pas lancer des idées folles, sans fondement, sans preuve et sans qu’un fil les lie... je dois structurer, avoir un plan, arriver quelque part. Ici, comme dans la création artistique, c’est plus le processus qui compte. C’est le voyage plus que la destination. Bon, le produit final aussi, mais il est moins drôle.

J’aime bien ce journal parce qu’il suit quand même une ligne de pensée, un peu monomaniaque, mais abordée sous plusieurs aspects. D’ici, j’aurais pu séparer plusieurs directions de recherche. Je mens : c’est toujours dans le négatif, le non-, le vide, etc. mais il y a tant de lanières de l’aborder ! Finalement je n’ai pas trop travaillé avec André Green qui m’avait fasciné, mais qui m’embarquait aussi dans une question de temporalités que je n’ai pas voulu aborder dans cette NI. Je n’ai même pas travaillé suffisamment le vide ! Et c’est bien ça. J’ai pris la décision de m’embarquer dans l’aventure inductive et j’ai voulu jouer le jeu de la trouvaille – c’est là l’émotion de la recherche ! Cette émotion se voit dans le journal même : il est si plein à ses débuts et de moins en moins abordé au fil du temps. Une fois les sujets dégagés, on ne cherche plus : on est dans un processus d’écriture, un processus de poser les idées par écrit. Les organiser. Construire la note d’investigation.
Alors ce fameux vide. Je me demande quelle tournure aurait pris la NI si j’aurais adopté une démarche hypothético-déductive... Peut-être la chose aurait été plus simple. Je serais partie de la théorie ? De mon expérience ? Posé les hypothèses et j’aurais décortiqué quelques livres... Oui, pourquoi pas ? Pour un écrit de 30-40 pages c’est faisable. Je pense que mon (très léger) regret consiste dans le fait que cette recherche n’a pas pu être développée pleinement. C’était comme une découverte de notions qui manquent être reliés entre eux. C’est un sujet qui mérite un espace d’écriture de M2 minimum ! Si ce n’est pas pour une thèse...

Ainsi, pour l’instant je mets le journal en pause.
Je me concentre sur la NI qui est en état « virgule en train de se transformer en point ». Non ! Elle doit finir avec trois points suspensifs... Une sorte de « to be continued » !
Je dois travailler le projet de recherche et la lettre de motivation. (Les professeurs de SDE de l’IED adorent lire! Je trouve qu’on écrit beaucoup... 4-5 pages pour une lettre de motivation ? 10 pages minimum pour le projet ? Je n’aurais pas de vacances, mais... l’écriture est libératrice !)
Quoi d’autre ? Ah, oui... LA SOUTENANCE ! Aucune idée. Je ne sais pas comment faire ça et je suis très inquiète. J’ai une idée quand même : je vais parler sur l’implication. Peut-être surtout sur l’implexité. Parce que cette recherche a été très importante pour moi – je l’ai vécue intensément. Et je voudrais savoir comment vivre l’implication.

A bientôt, en M2.


To be continued 

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