Hier c’était la frénésie, la folie, la tête très-très au fond de cette recherche… aujourd’hui, dernier retour et… ouf ! Je sais clairement ce que j’ai à faire. Je sais que je ne dois pas chercher de nouvelles choses, mais me relire, me résumer, me conclure. J’ai une dette de recherche quand même : la Bildung ! Ce que j’ai trouvé, c’est l’écrit original de von Humboldt traduit en anglais : « The theory of Bildung » et si ça ne réussit pas m’éclairer l’affaire… c’est mal ! Ce que frappe là, c’est que le chapitre commence avec une alerte, une note du traducteur : on ne peut pas traduire clairement ce mot !  On verra…

Conseil reçu de Francis : séparer mon rapport à la NI de mon rapport à l’œuvre. Oui. C’est un peu difficile : la NI est une œuvre  et faire œuvre  c’est tout ce que je sais faire ! Et j’ai vraiment du mal à séparer l’artiste du chercheur – à la fin ils ressemblent. Puis, quand je dis que je ne sais pas faire autre chose, c’est vrai. Je suis quelqu’un qui a toujours fonctionné sur des sensations (légèrement synesthésique) et j’ai toujours fait des études d’art. Je suis entrée dans un collège-lycée d’art à l’âge de 11 ans et on avait un programme très chargé qui nous a enseigné dessin-peinture-composition à un rythme infernal, comme ça se faisait il y a des siècles. Très académique aussi. Les dernières deux-trois années de lycée on n’avait même pas des cours de sciences ; pas de maths, pas de chimie, rien. Donc, en arrivant à la recherche avec cette histoire personnelle, je reste dans ce que j’ai toujours connu, mais seulement le faire, jamais l’étudier théoriquement et ce que j’ai toujours connu  dans la praxis n’arrêtait pas de poser des questions. « Pourquoi ? », « D’où ? » « Comment ? », « Pourquoi moi et pourquoi comme ça ? », « Comment ça fonctionne ? en peinture, en musique ? », « Pourquoi je fais de l’abstrait et pourquoi la représentation m’ennuie ? », Etc. Question qui, après un temps exigent des réponses. Là commence ma grande aventure Paris8 ! En psychologie. J’ai beaucoup appris, j’ai eu ma licence, mais je ne mettrais jamais en pratique. En plus, je ne pouvais pas répondre à mes questions dans ce cadre d’études qui est si rigide ! Tout par cœur et aucune déviation permise par le professeur et la théorie à laquelle il s’attachait. Donc, d’une part j’ai beaucoup souffert mais de l’autre j’ai tout simplement découvert un autre monde. Celui de la connaissance objective – j’ai développé un vrai faible pour les neurosciences et les sciences cognitives qui sont si loin du flou artistique ! Et maintenant c’est comme un retour vers ce flou et son acceptation. En SDE j’ai fait la paix avec ce fait artistique qui a toujours fait partie de moi, avec l’écriture aussi et, en plus ça m’a permis de sortir de ma carapace autistique d’artiste muet (je me suis fait même des amis !). Voilà, ça explique un peu mon implication et pourquoi je vis ce M1  si intensément. Je me sens vraiment comme un enfant qui découvre le monde. Qui le fait un peu maladroitement, mais je sens cet émerveillement devant les choses que je découvre.

Je laisse à Herr Von Humbold und Frau Bildung pour demain : je vais voir des films de Marvel.  Ça défoule pas mal et j'ai besoin de me libérer un peu... I want to break free



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