Je ne comprends pas cette apathie. Près d'un mois? Trois semaines? Trop longtemps que je ne fais rien. Enfin, rien concernant ce master. Je peins et je lis des romans. Le dernier et en cours "La carte et le territoire" de Houellebecq. Houellebecq que j'ai connu à travers Nancy Huston - elle a passé en revue une bonne dizaine d'écrivains déprimés et déprimants dans ces "Professeurs de désespoir". Dégout et mépris, dit-elle. Oui... j'ai vu de ça dans ces Particules élémentaires. Ennui, aussi? Ou une réalité plus réelle que le réel? Je crois que c'est la description qui fait cet effet. Enfin, je ne fais pas de notes de lecture, mais là... c'est sur un artiste. Et le sentiment d'être (ou le questionnement?) est très bien décrit... En plus, - et j'adore ça - Houellebecq lui-même est son propre personnage! J'aime bien ça... 
Le paragraphe marquant et explicatif où le personnage principal répond sur "le fait d'être un artiste" : 
"Il ne devait rien trouver de très intéressant ni de très original à dire, à l'exception d'une seule chose, qu'il devait par conséquent répéter presque à chaque interview: être artiste, à ses yeux, c'était avant tout être quelqu'un de soumis. Soumis à des messages mystérieux, imprévisibles, qu'on devait donc faute de mieux et en absence de toute croyance religieuse qualifier d'intuitions; messages qui n'en commandaient pas moins de manière impérieuse, catégorique, sans laisser la moindre possibilité de s'y soustraire - sauf à perdre toute notion d'intégrité et de respect de soi-même." (p. 106)
Voilà: soumission. Mot qui peut très bien être utilisé à la place de ce fameux "besoin" qui nous pousse à créer. Ou "on ne peut pas faire autrement" selon mme Louise...  On est soumis au fait d'être artiste, plus que... quoi? Ce n'est pas une situation recherchée, on ne peut pas s'échapper. Une sorte de destinée? Ça sonne si stupide, mais c'est si vrai.  

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