Comment est-ce qu'on travaille je journal? Dès fois je me confonds et… soit c'est le journal, soit c'est le brouillon… Souvent j'ai l'impression que le plus intéressant c'est dans le journal et dans la note d'investigation c'est… des efforts inutiles. Ces derniers jours ont été difficiles: vendredi on m'a lancé un petit chaton noir et fou dans la cour (on a du lui trouver une maison avant que ma Bobby Watson le dévore), samedi mon fils s'est fracturé le bras (c'était trop dur ce séjour aux urgences) et depuis dimanche soir… c'est moi qui est malade… Et je suis en retard avec tous les cours! Certains je ne le comprends même pas et celui en groupe… ils ne font pas grande chose. Les Actualités des recherches et des pratiques en ETLV m'inquiète le plus - j'ai vraiment du mal à investir les forums! Je me sens comme en L3 où tout le monde parlaient entre eux et moi… avec mon seul thème, l'art et ma réalité si éloignée de la réalité française (européenne déjà)... Je me sens déplacée, comme une touriste. Vraiment, on valide cet EC juste avec la participation aux forums? Et Démarches de recherche et problématisation? Problématique validée, je n'arrive toujours pas à émettre une hypothèse… Les hypothèses du rien… J'ai rêvé ce vide! Il n'existe pas.
Mais bon, je voulais rendre mes impressions de l'entretien de mardi. Légèrement moribonde, l'entretien aurait pu être mené de meilleure manière.  J'ai raté des information et j'aurais dû poser certaines questions… Rien à faire. Par contre c'était très intéressant et je conclus une chose: la professionnalisation de l'artiste. C'est bête, mais j'ai l'impression que M. qui ce déclare ne pas être artiste et moi qui je le suis jusqu'à la moelle de mes os mais qui n'est pas… comment le dire? Je mourrais de faim en tant que peintre! Tout ce que je sais c'est créer, mais je n'arrive pas à vendre, à circuler, à avoir une galerie je… j'existe seulement. Donc, nous deux versus les autres qui ont des clients, des galeries, un public avec des attentes, etc. ont un discours différent. Il y a moins de mystère et la réflexion autour le thème de la création est plus discursif. J'ai vérifié cela avec mon sujet de hier - il utilise certains mot un peu trop recherchés - il a un discours. Il a commencé un peu robotiquement, juste à raconter. Ça, se sent dans le ton de voix, comme quand on donne un interview, un petite toux et… ça roule!
Puis, je ne sais pas quel dénominateur commun pourrais-je trouver dans la création?  C'est évident que tous on a des choses qui nous trottent dans la tête, mais… ce sont des pensées? C'est quoi? Pourquoi? Les autres, aussi? Et nous a trop et on a besoin de les poser ailleurs? Je me demande que pensent les gens qui aiment bien danser? Je ne danse jamais, mais comme c'est commun à tous les mortels… peut-être ça ressemble? Cette envie de sortir physiquement quelque chose? Aucune idée… Je me sens très perdue. Louise Bourgeois l'a bien dit "Vous n'êtes un artiste que si vous ne pouvez pas faire autrement." (p.  274) Donc, il n'y a pas de choix. Mais ça s'applique aux "vrais" artistes, à ceux qui ne peuvent pas vivre sans. J'aimerais bien enseigner à l'école des beaux-arts. Il ne s'agit pas seulement d'enseigner à peindre ou à dessiner, mais poser la question bête "c'est quoi être artiste?". Et pourquoi les gens veulent étudier aux beaux-arts? C'est pas toujours de la vocation. D'autres, tombent dedans par hasard et ils continuent de le faire - ça marche - c'est une profession comme d'autres. Et la question de toujours: elle est où l'éducation? Ces eaux noires et profondes où je nage avec mes questions semblent loin des questions formatives… Mais, il y a quelques mots-clé: Bildung (construction, métamorphose de soi), expérience (pilier essentiel), émancipation (même de soi-même, libération des autres, des acquis, de la grammaire, de l'histoire, de l'entourage) et, finalement, le non-savoir qu'il faut accepter comme partie d'être. Et tout ça agrémenté d'une bonne dose d'auto.

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