Lost in psychanalyse.
Je suis vraiment embarquée dans ce fameux "comment travaille le non-travail" et là je suis perdue. J'ai pas mal lu, assez avancé dans l'écrit (4 pages!!), mais je dois déboucher mes idées dans ce moment formateur du non-travail. Dans son utilité. Et je ne peux pas me permettre d'inventer toute une nouvelle théorie... Enfin, oui, je peux, mais je dois pouvoir m'appuyer sur des connaissances que je n'ai pas. Je peux papoter sur la sublimation, mais il y a des limites et les miennes sont étroites. La question du vide: ok. Sublimation: ok. Mon expérience perso: ok. Temps? Temps mort? Temps éclaté? Crise? Comment diable et où trouver la théorie? Du coup, je regrette un peu d'avoir entré chez Madame Psychanalyse. La philosophie, me semble, permettrait plus de digressions... André Green:
"Peut-être la difficulté majeure tient-elle à ce que la psychanalyse, à la différence de la philosophie, ne se situe pas sur le seul plan des idées - dont il est admis qu'elles possèdent leur cohérence et leur consistance propres et peuvent donc être considérées en elles-mêmes en se bornant au respect de la seule rigueur intellectuelle. L'approche psychanalytique, elle, se réfère toujours à une expérience qui se donne d'abord sous l'angle de sa positivité et des contraintes de celle-ci. Alors que la pensée du philosophe ne connait d'autre source que son débat avec elle-même et avec le monde, l'oeuvre qui en est issue est la preuve du surmontement - si partiel et si provisoire qu'il soit - des difficultés rencontrée. (... ) En revanche, le psychanalyste parle, lui, de l'opacité jamais dépassable et guère plus réductible, que lui présente le psychisme d'un autre." (Le travail du négatif, pp. 27-28)
Donc, c'est ça la difficulté d'une part... De l'autre, il ne s'agit même pas du psychisme d'un autre, je pars de mon propre psychisme. La psychanalyse c'est de la clinique, quand même, et toute théorie est sortie de cette pratique (études de cas). Freud, bon, c'était le premier et, par conséquent, son propre cobaye. Je dois m'appuyer sur mon expérience, telle que je la perçois ou comment je m'en rappelle et sur les théories des autres qui n'ont pas eu cette expérience. Il y a toujours une partie qui parle du pathologique, de crises, de mécanismes de défense, le positif, le négatif, etc. J'en conclus que le psychisme travaille toujours, même quand il ne travaille pas. Si non c'est la mort (la vraie). La question: c'est quoi ce travail? Comment opère-t-il? C'est un travail négatif? Surement, mais Green, a écrit son livre dans un autre sens et sa lecture me mène sur d'autres chemins.
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