La surprise du jour: le cours "Voyage et formation de soi" est ouvert! J'attendais celui-là avec impatience vu que toute cette aventure IED est un grand voyage dans tous les sens possibles.
Moi et les voyages. Une des raisons pour laquelle je voudrais être riche, c'est pour pouvoir voyager (l'autre serait pour ne pas devoir travailler et avoir le temps de voyager autrement), donc, mon désir de mouvement est loin d'être satisfait même si j'ai beaucoup migré. J'ai fait deux grands voyages d'intégration: en France en tant qu'étudiante en 1998 et de là Equateur en 2001. En Equateur j'habite toujours. Le bizarre c'est que ce ne sont pas ces deux grands changements géographiques dans ma vie qui ce sont gravés dans la mémoire (m'ont beaucoup changé, c'est sûr), mais autres deux expéditions.
12 ans, voyage à Moscou en train avec ma mère. En hiver. C'était un voyage très long, de deux jours et je ne me rappelle pas de grande chose, mais il y a une image que je la revois toujours. Plus qu'une image: c'est un petit film dans ma tête qui ne me quitte pas: hiver, sombre, neige et la foret interminable. C'est une sensation plutôt ce visage collé au vitre et en regardant la foret défiler de manière interminable, comme un temps qui se répète en boucle. C'est très calmant.
10-11 ans plus tard je suis déjà en Equateur et on va connaitre le sud du pays et une petite ville nichée sous un grand volcan actif. Cette ville, Baños, est la route vers l'Amazonie. Comme tout européen qui a grandi avec le mythe de l'Eldorado et d'autres aventures, l'Amazonie devient une sorte de destination mythique... Et, du coup, elle est là, derrière cette montagne! Une route en serpentine et trois tunnels obscurs et humides qui traversent la pierre. On n'est pas allé très loin, mais à la sortie de la voiture après le dernier tunnel... j'avais senti la jungle et d'une manière que je ne l'aurais jamais imaginé: par les poumons. L'air change, il devient lourd, humide et imprégné d'une certaine moisissure. La végétation, aussi, en cinq minutes est devenue autre... L'Amazonie est mon amour. Plus tard on y a vécu même pendant deux ans dans une sorte de Macondo nommé Macas.
Je sais une chose: oui, j'ai pas mal voyagé quand même, mais ce que me marque ce sont des saisissements assez inexplicables, des souvenirs sensoriels plus que des comptes rendus d'itinéraires... On doit faire un journal de lectures et j'ai déjà mon auteur (même s'il n'est pas dans la bibliographie proposée): Henri Michaux.
Evidement "Ecuador" et, moins évidement, "Misérable miracle". "Ecuador" parce que c'est mon pays d'adoption depuis plus de quinze ans déjà et le voyage à la mescaline... non, je ne me drogue pas (cigarettes, c'est tout) mais c'est un voyage interne. Genre de voyage que je fais en tant qu'artiste et le voyage psychique n'est pas du tout à négliger.
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