Cher journal, 
Je travaille très lentement ce cours sur le voyage. Je lis petit à petit la séquence sur l'intégration de Bernard Fernandez. Je ne peux pas. Je n'ai pas encore fini de lire, mais cette fameuse intégration... elle n'existe pas! Je le sais, j'ai de l'expérience. Plus de 15 d'expérience. Au-delà des questions de paysage, climat, nourriture, couleur de peau ou langue, c'est la culture qui pose des problèmes. Fernandez le dit, lui aussi "le choc". Le choc n'est pas toujours négatif, peut-être c'est avec le temps que l'acculturation ne peut plus. Enfin, elle a une limite...
La culture, selon le Dictionnaire critique de la sociologie, est considérée un système de valeurs fondamentales de la société.  La culture est aussi environnement où la dimension sociale y est intrinsèque « c’est la signification sociale de l’environnement qui détermine les normes de comportement » (Larousse, 1991).  Selon le dictionnaire critique de la sociologie, les normes, qui sont d’une certaine manière les fondements d’une société, d’une culture par extension, sont aussi des valeurs qui fournissent des références idéales et des symboles d’identification. Si la culture est ce que différencie un groupe d’un autre, les normes permettent à l’individu de se situer vis-à-vis d’un idéal, de se différencier et de différencier les autres et elles régissent aussi les relations sociales. Alors, selon culture, l’individu peut être : encouragé à exprimer certaines émotions quand elles sont expérimentées, découragé a exprimer certaines émotions quand elles sont ressenties, encouragé a exprimer certaines émotions même quand elles ne sont pas ressenties et  découragées a exprimer des émotions non ressenties (Marcus & Kitayama, 1991, en Sanchez-Aragon et Diaz-Loving).  Il s’agit alors, selon les mots de Hofstede, d’une programmation culturelle qui est relative aux traditions, aux héritages et aux coutumes. Toujours Hofstede (Zubieta et al.) décrit quatre dimensions culturelles que sont des variations de valeurs et qui restent relativement stables à travers les cultures :
a.     la relation avec l’autorité ou distance hiérarchique
b.     la manière d’affronter le conflit, inclus le control de l’agressivité et l’expression versus l’inhibition de l’affect, nommée control ou évitement de l’incertitude
c.     la masculinité culturelle qui se réfère aux sociétés dans lesquelles les rôles sexuels sont socialement très différents vs la féminité culturelle que montre des sociétés dans les quelles les rôles sexuels socialement acceptés sont complétement  imbriqués et dans lesquelles,  tant le rôle masculin comme celui féminin se caractérisent par le besoin d’une relation expressive et par une moindre différentiation entre sexes.
d.     La relation entre l’individu et la société que s’opérationnalise à travers la bipolarité individualisme-collectivisme, en indiquant que l’individualisme donne préférence a un cadre social de structure laxiste ou les individus se sentent responsables que d’eux mêmes et de leur famille proche. Par opposition, le collectivisme présente un cadre social de structure plus fermée ou les individus s’impliquent émotionnellement soit dans la famille étendue, un clan ou un groupe de pairs que protègent le sujet en échange  d’une loyauté obligée.

Hofstede, 1989, décrit la culture des Etats Unis  comme la plus individualiste du monde et les cultures nationales de l’Amérique Latine (et les asiatiques) comme celle qui ont la plus grande distance hiérarchique et un plus grand contrôle de l’incertitude.  De la même façon, les pays latino américains obtiennent dans leur majorité des basses ponctuations en individualisme ce que les caractérise comme collectivistes. Même si tous les pays se situent dans l’aire collectiviste,  Guatemala, Panama, Equateur et Venezuela sont les pays avec la ponctuation la plus haute.

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