Cher journal,
Cher Remi, 
Cher Hubert, 
Oui, je feuillète et je feuillète les livres reçus... Evidement je n'ai plus le temps de lire intégralement quoi que ce soit. Ce semestre a duré exactement deux mois (j'ai commencé ce journal le 24 octobre et à Noel on pourra fêter notre anniversaire) et je comprends mieux cette sensation de ne pas avoir réussi  tout ce que je voulais. Mais, j'ai fini de creuser dans les sous-sols de la création à travers le vide, le rien et le temps mort et j'ai une idée sur mon écrit pour Paidéia/Bildung. Pour cette dernière, la philosophie que j'ai craint toute ma vie, je m'amuse même. J'ai lu à Platon, à Heidegger, à Schiele et Derrida et je me permet les mener vers la "cloaca" de l'art contemporain. Cloaca n'est pas une métaphore, c'est une oeuvre (d'art). J'ai bien peur d'être à côté et que la partie éducationnelle et formationnelle m'échappe. Mon excuse? Je suis en formation et tous ces thèmes que je traite sont pour ma formation. Je me forme. Les notes? Le futur? On verra bien. 
Pourquoi ai-je commencé avec les "cher" si sorti d'une correspondance? J'ouvre "Le moment de la création" de Hess et de Luze à tout hasard et je tombe sur "Dimanche 11 avril 1999, 18h": on dirait une lettre-journal. La situation, je la connais: tu écris, on t'interrompt (ou t'as pas remarqué le temps passer)  et tu dois continuer plus tard... Il m'arrive aussi que je commence à écrire et le idées s'en vont ailleurs... suivent leur propre chemin. Donc, aujourd'hui je culpabilisais de ne pas écrire assez pour le voyage, je lis cette lettre commencée le 10 avril. Il y a l'histoire personnelle, la maison le couple... l'intime qui fait surface. Mais c'est l'intime présenté pour autrui, l'intime qui ouvre vers la réflexion. Qui va plus loin du simple "raconter" sa vie. Je crois que c'est le principe du journal fait pour l'autre qui "peut aussi servir d'intervenant" (p. 67)
La phrase marquante: "L'improvisation, c'est l'art de construire des transductions" (p. 67)
De ma part, je reviens vers l'organisation - Hess me le permet, les jours d'avril 1999 étaient dédiées au ménage de sa bibliothèque, organisation des papiers et nettoyage des ordinateurs. Pour ma part, je dois travailler sur la bibliographie de ce journal que je sens qu'elle sera gigantesque. Chaque livre lu -intégralement ou non - a contribué d'une façon ou d'une autre à diriger ma pensée, donc, je n'aurais pas que les livres directement cités. 

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