Il est temps que je recommence à parler à moi-même → revenir vers le journal.

Journal abandonné pendant l'année de m2, parce que j'ai considéré que cette 'écriture libre
et fragmentaire de journal laisse des traces dans l'écriture du mémoire.

Alors. Voilà. Je suis Master! c'est fini! Et je dois raconter tout pour exorciser l'émotion et pour
m'éclairer la tête pour la suite. Eh, oui: il y a une suite ;)

D'abord, le roman. La soutenance a eu le lieu le 13 septembre (comme je le voulais) et d'ailleurs
cette journée a été d'une intensité rare… 8:30 rendez-vous avec un galeriste parisien, montée à la
bibliothèque de Paris 8 pour me préparer un peu, déjeuner avec le collègue qui soutenait juste avant
moi, nos soutenances, discussion avec Francis, café avec une amie, table ronde à l'institut Cervantes,
la fête… Du coup, le vendredi 14 j'ouvre les yeux brusquement, comme dans les films où ils nous
font peur avec des personnages qui revivent: MERDE! Qu'est-ce que c'est passé, Qu'est-ce que j'ai fait?
Oui, sans censure… même pas "merdre" comme chez Jarry.

Je ne me faisais pas trop d'illusions sur ma soutenance, je n'avais préparé qu'un plan autour duquel
j'ai improvisé. Ce que m'a beaucoup aidé c'était informalité (malgré la présence de Martine Morisse)
et le retard qu'a pris toute l'affaire: "Doina, fais court. - Ok, pas de soucis, ça m'arrange!". J'ai parlé
de ce que j'avais pensé après l'écriture du mémoire. Cette partie est importante, parce que je sens que
je dois rendre justice au mystory de Ulmer (qui a fini par être ma démarche de recherche) et créer
une mystory (une vraie), en tant que site web sur cette recherche. Les commentaires ont été très positif
et le résultat - 18 avec félicitations (chaleureuses!). Et je dois toujours chercher dans le dictionnaire les
choses qu'on m'a dit…

Mais c'est pas ça qui m'a fait sauter du lit le lendemain… J'avais déjà manifesté à Francis mon désir
de continuer en thèse et il m'a dit qu'on en parlera après ma soutenance. Et voilà, sur l'herbe de Saint
Denis, avec un café de cinquante centimes j'ai été acceptée en thèse…
Trois semaines plus tard j'ai encore du mal à le croire! En ce moment, en travaillant sur le projet de
thèse je suis prise par la peur… Tout est bien trop rapide! Sans pouvoir reprendre mon souffle je
continue! Je me disais qu'enfin je pourrais me donner du temps à lire des romans, à regarder des films,
à laisser de côté l'ordinateur… Que je pourrais lever mon cul de cette chaise et perdre les quatre kilos
marque master 2 et… non je ramène de Paris une valise de livres. Et je commence à lire comme si la
thèse serait à faire en une année…

Mais j'ai raison de ne pas m'endormir! Une thèse n'est pas seulement une recherche qui s'étale sur trois
ans (minimum) et 300 pages, c'est plus que ça. D'ailleurs c'est ce qui m'a étonné dans la conversation
avec Francis: "C'est oui" - "Il faut penser à ton jury" - "Tu dois publier. articles ou participations à des
colloques". Donc il y a plein de choses autour que j'ai très envie de faire… Il s'agit de ne pas écrire en
solitaire, mais commencer à participer de manière active dans le monde de la recherche. Et, bien sûr,
comme par magie, je commence à voir des convocations à des colloques. Le premier, à Quito même
"Art, éducation et interculturalité" qui aura lieu mi-octobre. Trop tard pour moi, mais j'espère qu'ils
feront une autre édition, parce que c'est plein dans mon sujet et est organisé par une université. Et oui,
je dois commencer à me créer un réseau…
J'aimerais bien commencer à me faire un planning réel, mais comme j'habite toujours en Equateur, c'est
un peu compliqué. En tout cas je déclare le journal-blog réouvert et j'inaugure un nouveau mot-clé:
thèse. Pour l'instant il ne s'agit que de faire un journal de lectures, plus spécifiquement des textes
d'artistes que j'ai déjà trouvé.
Et voilà mes plans pour la soutenance. Si je travaille la thèses de la même façon, ça va être drôle…





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