Matisse

Je ne sais pas comment réussissent les autres! J'allais dire ceux qui travaillent… à la fin, j'ai l'impression qu'un travail dans des conditions contrôlées = horaire fixe, bureau, etc. est plus simple à gérer mentalement: au moins tu ne dois pas distribuer ce que tu dois faire. Puis, oui, créer fatigue. Le cerveau… je disais hier à la famille que si je devais ne faire que des résumés de mes cours ce serait facile (très ennuyant, certes) ou copier des tableaux d'autres… Mais il s'agit de faire du nouveau! En art, oui, la création c'est la sortie de quelque chose de nouveau du néant,   mais quand on est habitué à ça, à créer, on crée dans la cuisine et on prétend arriver avec des choses nouvelles même dans la recherche!

Séquence 5 de PNLS tombée et enfin je me retrouve: un projet écosophique c'est ce que je fais et le récit… c'est le mystory! (ce que me rappelle que je dois répondre à Ulmer) et Francis a approuvé mon texte de femmes-artistes pour le séminaire extérieur (hier j'ai fait trois pages).

Tout ça pour dire que je suis fatiguée… j'ai trop à lire (j'apprivoise des lunettes en même temps), trop à écrire  (textes, journal, forum, correspondance), des dessins et des peintures à faire et il faut se lever chaque jour à cinq heures du matin. Je crois que c'est ça qui me… enfin, j'ai tout le temps sommeil.

P.S. Hier je me posais des questions sur ce journal d'artiste et sur ce qu'il devrait contenir. Je devrais écrire sur la création, sur ce que je sens-fais-vois-écoute-goûte dans l'atelier, mais la réalité c'est que… quand tu travailles à l'atelier, ta tête est là et c'est pas un moment d'écriture. Et ça ne doit pas l'être. Puis, si je parle de mes dessins… je dois mettre des photos! Autre chose, je me suis rendue compte que nous, les artistes, on parle toujours de nos problèmes (avec d'autres ou avec nous mêmes): argent, vie, famille, matériaux, techniques, art, reconnaissance, argent, d'autres artistes, argent, espaces d'exposition, etc. On est les êtres les plus prosaïques du monde!