Matisse

Christopher me lance le défi d'écrire le vide. 

Mmmm... pas facile! D'une part , il ne serait pas vide s'il serait descriptible et de l'autre on peut se perdre là dedans. Il me semble que qu'un excès de vide signifierait perte, un état catatonique. Tiens, je viens de vérifier le mot que j'associais à une immobilité (dans tous les sens) et ce n'est as vraiment ça. C'est plus intéressant, même - phases d'opposition entre le négatif immobile et excès de vie. Oui, très créatif... Du coup je me retrouve à chercher toutes sortes de troubles psychotiques...  Après une licence en  psychologie, je ne sais rien sur le sujet des troubles mentaux, mais au moins j'ai appris à les prendre au sérieux. La schizophrénie n'est pas vraiment un état si créatif et vue si romantiquement comme on le voit nous les artistes... On a souvent l'idée qu'une graine de folie fait partie de l'acte créatif et les syndromes schizophréniques sonnent des plus attirants (quoique des études pointent plus vers la névrose chez les créateurs, mais ils ont étudié que de écrivains) - repli autistique, dissociation, perte de contact avec la réalité... déjà, son nom qui contient schize -, rupture... De mon expérience personnelle, oui, la description des "symptômes"  concordent à peu près avec un acte créatif réussi. On n'est plus dans ce monde, on est soi à peine - ou on est plus soi que jamais... Décrire, donc la création pure c'est utiliser un peu ce vocabulaire psychiatrique sur le délire, sur la psychose, parce que, oui, il y a une perte du contact avec la réalité! Concept de réalité à discuter, puisque c'est sûr qu'on est dans une autre réalité. C'est comme dans le film "The Voices"...

Mais le vide c'est ça, il est plein:

Autres secrets du vide et du plein

le vide vidé de son vide c’est le plein

le vide rempli de son vide c’est le vide

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le plein vidé de son plein c’est le plein

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c’est le plein vide

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de son vide vide rempli et vidé

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en plein vide

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Ghérasim Luca (1913-1994) – Héros-Limite (1953)