L'idée pour l'écrit "Autoformation et réflexivité". 
5 et 10 pages qui décrit, de façon précise, une expérience auto-formative que vous avez vécue au cours de votre vie, quels que soient l’époque et le contexte, et de l’analyser à partir de notions développées dans le cours.  Il faudra veiller à équilibrer la partie descriptive et la partie analytique.
La question part, comme d'habitude de l'expérience et toujours en lien avec mon projet de recherche qui, malgré les détails, reste comme une question fondamentale sur l'artiste et la création. "L'académie est-elle nécessaire à la formation artistique? En tant qu'artiste peintre qui est passé par l'académie j'ai toujours pensé que ma formation réelle c'est faite après, en solitaire et en travaillant ……. s'il est possible de parler d'une autoformation (à la fois professionnelle et existentielle) dans un cadre académique. Semble assez incohérent, mais après mes études à l'École des Beaux-Arts de Paris et à l'Académie d'Arts de chez moi je ne puis qu'affirmer: je n'ai appris que ce qu'il ne faut pas faire, comment il ne faut pas faire, ce que je ne veux pas et ce que je ne suis pas (à l'époque j'avais considéré ce temps comme perdu). Une sorte d'apprentissage négatif qui finalement m'a rendu l'artiste que je suis (processus pas fini)... " 
L'idée est encore vague mais j'ai commencé par lire trois article qui se rapprochent un peu au thème. Après la lecture du dernier et peut-être pas très en lien avec le cours je dois absolument diviser les arts. No offense. 
"L'art et la manière: ethnographies du travail artistique"   de Marie Buscatto se veut une sorte d'analyse des approche théoriques pour élucider un peu la question du travail artistique. L'article est très intéressant, mais à la fin où il y a une certaine description des méthodologies on tombe plein dedans l'observation participante et des exemples concrets. Des enquêtes dans les mondes de l'art: musiciens de blues sur scène, cours de trapéziste,  vidéo, musiciens, le monde de la télévision, plateaux de cinéma, opéra, etc. Ce qu'il manque dans ce monde de l'art, c'est le moment de la création. Il ne peut pas y avoir de l'observation participante dans l'atelier d'un peintre ou dans le bureau de l'écrivain ou celui d'un compositeur... Et là, je sépare les arts. Qui est le créateur? Celui qui accouche l'oeuvre. Les musiciens, les acteurs et autres sont plus dans une situation d'interprétation de l'oeuvre déjà créée. Evidement, il y a toujours création mêlée à l'interprétation, mais ce n'est pas exactement dans ma catégorie de création pure. Ce genre de recherche peut s'appliquer au moment postérieur à la création, à la sortie de l'oeuvre dehors, confrontation au public, à l'institution, au marché mais l'élaboration primaire... reste toujours aussi mystérieuse. "Le travail artistique est rarement regardé "de l'intérieur", du point de vue de ceux et de celles qui s'y consacrent au quotidien, dans la durée, souvent de manière peu visible. C'est l'enquête par observations qui permet d'y parvenir" (Buscatto, p. 8) En tant qu'artiste, je dirais que l'arrière cuisine reste toujours cachée, l'observation ne révèle qu'une partie de ce monde. 
"L'art d'être artiste" de Howard S. Becker. Là c'est un peu sur les écoles d'art et leur nécessité. L'idée que l'école ne forme pas des artistes (au sens de talents exceptionnels, grands artistes) est d'actualité depuis le 19ème siècle, dirais-je. Combien de grands noms inscrits dans l'histoire de l'art comme références absolues n'ont pas passé par une école? De nos jours, l'artiste contemporain n'a même pas besoin d'apprendre à dessiner ou des techniques de la peinture ou de la sculpture, on n'a plus   besoin de peintres qui sachent peindre  proprement (je m'inclus, même si j'ai une formation académique et je suis capable de peindre un bon portrait... je ne veux pas: je joue avec d'autres choses).  Je vais développer ça dans mon écrit, puisque je ne veux pas trop m'étaler sur mon expérience personnelle. 
"Expérience réfléchie et expérience non réfléchie" Christian Verrier. Cet article, apparait au bon moment de ma réflexivité sur mon expérience et même s'il donne à ce mot un sens différent du mien, mais l'important c'est l'après-coup, le à postériori réfléchissant. J’ai toujours pris le mots « expérience »  dans deux sens, assez opposés. Opposées dans le temps. Donc, j’ai opéré une sorte de mesure temporelle dans la compréhension du sens. Une expérience serait une pratique de longue durée d’un savoir ou une activité (j’ai beaucoup d’expérience dans la peinture à l’huile, un savoir-faire). Et puis l’expérience comme moment, comme essai (hier j’ai fait un dessin avec de la poudre à canon : je n’ai aucune expérience, mais je devais faire l’expérience !). Enfin, ce chapitre mérite une analyse beaucoup plus détaillée, mais ce que retient mon attention et organise un peu l'affaire c'est le moment de la réflexion:
"Cet endroit où l'expérience forme l'individu bien qu'elle ne soit pas réfléchie est assez opaque, difficilement saisissable, et on peut penser qu'il existe plusieurs niveaux de réflexion sur l'expérience. Le réfléchir (action de la réflexion: retour de la pensée sur elle-même en vue d'examiner plus au fond une idée, une situation, un problème, cf. Petit Robert) s'exerce sans doute à divers degrés de précision. Sur le modèle des conscient/pré-conscient/inconscient, il y aurait une triade réflexivité/pré-réflexivité/non-réflexivité, mais le stade du non-réflexivité ne serait pas inopérant. Ce serait le stade de la pensée diffuse, flottante, inorganisée, en jachère, l'expérience ne serait pas prise en compte frontalement par l'esprit sur le plan réflexif. " (p. 75)
Pré-réflexivité  serait le début, mon stade de "qu'est-ce que c'est être artiste?" qui aboutit maintenant vers quelque chose de plus concret. Et maintenant, j'espère être au stade de la réflexivité qui me fait prendre des distances avec l'expérience et commencer une analyse de la même...  
 

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