Je suis plein dedans dans l'approche multiréférentielle des situations éducatives et j'essaie de participer au maximum sur les forums... J'ai des raisons pour cela: Un: la modalité de validation est en petit groupe, donc on doit dès maintenant commencer à se connaitre et voir qui pourra travailler avec qui. Au début, j'aurais pensé que ces groupes doivent se former par affinité, mais, plus j'avance dans la lecture, plus il me semble qu'un groupe hétérogène serait le plus adéquat pour ce cours multiréférentiel. Deux: je pense que je voudrais à Francis Lesourd comme enseignant-tuteur parce que... multiréférence, expérience de vie, tournants de vie, "L'homme en transition", psychanalyse.
Je ne pense pas décortiquer ici le cours, ça c'est plutôt pour le forums, mais ici c'est l'endroit pour mettre ce que je n'ose pas formuler entre collègues. Première séquence "Pureté et métissages disciplinaires", le pluri-, inter- et trans- disciplinaire. Chacun avec ses atouts et ses défauts. J'ai situé rapidement le transdisciplinaire dans ce que ce passe dans l'art contemporain. Dans l'art de nos jours on trouve toujours la bonne vieille peinture, le dessin, la sculpture, la gravure et on trouve aussi des objets, des idées, des concepts, des performances, des happenings, de la photo, de la vidéo... Déjà, dans les bonnes-vieilles-pratiques "traditionnelles" on peut transgresser frontières et intégrer volume au bi-dimensionnel, coller des gravures sur des peintures, faire tout ce que l'on veut avec des moyens classiques. Je le fais: taille xilographique sur un support moderne de pvc combiné à la peinture, mais avec des matériaux industriels. C'est bien, je me sens libre, même si des fois je me demande où est passé mon savoir-faire académique (je suis en plein savoir-être artiste). La vidéo tient surtout du septième art - le cinéma - et je rejetais cette pratique jusqu'à ce que j'ai vu une exposition de Bill Viola au Grand Palais. J'ai compris le vidéo-art qui n'est pas narratif et même s'il est plus direct que la peinture comme langage, peut rester dans l'indicible... Puis les performances et les happenings... c'est du théâtre. L'art conceptuel... c'est l'idée qui prime: il y a eu même une exposition au Palais de Tokyo où il n'y avait rien! (1) Il y a bel et bien une confusion entre disciplines! Comme nous ne sommes pas dans le territoire des sciences, mais des arts, ça ne tue personne et, apparemment, ne change rien au monde. Ça nous perturbe à nous mêmes, internement et surtout au niveau institutionnel. On vit quand même en base de salon et de concours et le capharnaüm commence quand on doit comparer et évaluer (oui, il y a un prix qu'on donne supposément au meilleur) arts plastiques, architecture, philosophie, théâtre et cinéma. Comment? Je ne me sens pas mal exposer mes peintures/dessins en compagnie de sculptures où d'un artiste du performance qui roule en farine au milieu de la sale: tout peut très bien fonctionner ensemble. Mais, comment comparer? Y-a-t-il moyen de trouver un fil conducteur? Il me semble que c'est un peu ce qu'a senti la communauté littéraire quand Bob Dylan a pris le Nobel de littérature; d'après ce que j'ai vu, les gens sont restés polis, mais si ça commence à arriver plus souvent... ils se sentiront déplacés, désorientés... des questions sur qu'est-ce que 'est la littérature apparaitront... Mais bon, c'est de l'art: ça ne tue personne.
P.S. Je devrais mettre tout ça sur l'autre blog. Et je n'ai pas fini le pourquoi je veux à Francis Lesourd comme enseignant-tuteur. Un jour.
(1) http://www.palaisdetokyo.com/fr/evenement/tino-sehgal
https://www.facebook.com/nicole.esterolle/posts/868498213280562
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