attention flotante
Il me semble que le mot "organisation" revient trop souvent chez moi. "Journal" aussi. Je viens de vivre mon cauchemar d'enfance: oublier les clés et rester dehors. Enfermée dehors. Une fois la crise résolue, je me calme avec une cigarette et comme je ne fume pas à sec, ce sont mes cinq minutes de calme, de lecture... Ce que m'amène à l'organisation: je ne sais plus quel cours je travaille! Moment d'illumination: tous les cours (tous) sont transversaux et se croisent! Et deux, je suis lectrice de romans... Ce que signifie que toute lecture (intéressante et pas trop difficile) je la dévore! Je dois savoir en quoi ça finit! Je note des idées sur les marges ou sur des post-it collés sur la page, mais je ne fais pas de pauses de réflexion, je ne m'assois pas à travailler la lecture, à l'intégrer à ma recherche... Je dois faire connaissance avec le texte et, en apparence, je lis vite et beaucoup mais je dois revenir, relire. Les textes compliqués me demandent trois lectures minimum! Mais, les textes "faciles", ce qui se lisent facilement (Hess, par exemple) sont trompeurs: les énoncés semblent si vrais, si parfaitement dits par l'auteur que la pensée qui suit est "Qu'est-ce que je pourrais ajouter? Quel peut être mon apport? Comment intégrer cette information dans ma recherche?" Et puis, un autre danger: l'effet croissant de la bibliographie. Il arrive un moment que tu veux approfondir tout et tu veux lire les auteurs cités... et tout devient une sorte d'oeuvre monumentale...
La transversalité: les théories de l'expérience parle du journal, on a un séminaire sur le journal, le journal est l'outil de l'analyse institutionnelle... D'ailleurs, ces trois cours sont liés et on doit rendre un journal transversal qui croise les trois ou au moins deux. Ce que m'étonne, c'est que le cours "Approche multiréférentielle..." ne soit pas intégré. Pour moi, ce séminaire traverse littéralement le master: on n'est pas figé dans une seule et unique approche, chacun aborde ces études depuis son propre point de vue, depuis sa formation antérieure et depuis sa profession. Il y a des pédagogues, des plus philosophes, des artistes, ceux qui veulent changer leur pays... La miltiréférentialité es le fil conducteur et fondement.
Projet: finir de lire tout. Peut-être le mélange que j'ai maintenant dans ma tête n'est pas mauvais que ça. Peut-être ça va me permettre faire mieux les liens et avoir une idée plus claire sur ce que je veux. Peut-être cette division en cours qui me semble si embrouillée maintenant n'est qu'une réminiscence d'une scolarité classique qui ne me laisse pas (encore) penser en dehors du moule. Oui, je me sens dans une sorte d'attention flotante qui me permettra dégager mon projet.
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